Le contenu de cette page nécessite une version plus récente d’Adobe Flash Player.

Obtenir le lecteur Adobe Flash

On peut difficilement exiger d'un artiste en temps de crise d'anticiper un tel bouleversement, mais Michel Picouet l'a fait. Il a réfléchi pendant tout ce temps et se dit : « depuis le XXI siècle il n'y a plus d'art, mais que de l' argent .

Où est l'art ? Où est l'argent de l'art ? Où est lemarché de l'art ? » Ainsi, comme pour démystifier cette sombre réalité l'artiste à crée ses sculptures : Le Temps des Baguettes.

No.1 Artist's Bread -- tubes de peintures

No.2 Wall Street -- dollars

No. 3 Fort Knox -- lingots d'or

De la baguette No.1 de l'artiste, resurgit alors, sa grande part de réalité à laquelle se voit confrontée jour après jour dans son art, la maigre part de compensation dans son existence : pain – travail.

Dans la baguette No.2 se sont les rêves qui passent par sa tête, des chimêres qui se décomposent en fumée pour certains, possibles réalités pour d'autres, car la fortune est là, dans la balance de la vie.

Dans la baguette No.3 la summa de tous les pouvoirs, sûrs et froids sans coeur mais qui dirigent et dominent impitoyablement le monde. C'est là que brille le pouvoir dans sa solitude sans regarder en bas.

Michel Picouet a travaillé entre l'inversionnisme et le pop art, avec les écorces d'arbres, ses sculptures, ses portraits, des huiles sur toiles des branches d'arbres avec des yeux, des empreintes d'écorces sur toile et plastique, peintes avec des couleurs rose, turquoise et le bleu Klein, ses couleurs de prédilection.

Dans son travail il nous parle des ses symboles et de ses archétypes pour mieux les conjuguer et les révéler de nos jours, dans une nouvelle signification, car ce sont des oeuvres avec une idée forte et par un moyen simple à la fois qu'elles s'imposent. Mais c'est avec l'impact créateur, et de par sa grande économie de moyens, qu'il nous renvoie à ce cri quotidien des artistes : « Non au marketing de l'art », « Pollution – douleur – chômage – la mort de la nature, la crise banquière ». Ainsi, il dénonce la société de consommation et le monopole de l'art officiel. Voilà, telle est sa position et sa vision, le cri de cet artiste aujourd'hui.

 

Isaac Ortizar (AICA) Paris avril 2009