« Les Arbres qui voient, 2006... » Interpellations du mutant : le végétal et l’animal. Ses socles sont maintenant de boites de conserves en aluminium peintes en doré. Ce sont des branches d'arbre telles des tentacules qui s’ouvrent vers le ciel, cris mués et désespérés de la nature emprisonnée, qui se mettent en situations d'alarme, peintes avec des pigments purs, pourpre, bleu, orange. Ici ce sont les branches d’arbres qui remplacent les totems. Des branches dispersées qui sont unies à leur socle doré, mais qui voient car elles ont des yeux ces branches-là; des yeux de serpents, de tigres, d'ours , de rats, de chiens, de lapins ou de crocodiles. Et elles voient partout. Des branches mutantes qui s’acheminent ver la cité par leur démarche symbolique et poétique, c'est baussi la forêt, qui pénètre dans la cité.
Isaac Ortizar |